En général, la bronchiolite est due au virus respiratoire syncytial (VRS), mais elle peut aussi être provoquée par des virus grippaux. Jusqu’à l’âge de deux ans, la plupart des enfants contractent une fois cette maladie. Toutefois, la gravité des symptômes nécessite une hospitalisation dans seulement 1 à 2% des cas. 

Sont particulièrement exposés à un risque d’évolution grave de la bronchiolite les enfants qui :

• sont nés de façon prématurée
• n’ont pas encore atteint l’âge de six semaines
• souffrent de mucoviscidose ou d’autres maladies pulmonaires
• souffrent d’une maladie cardiaque congénitale
• ont un système immunitaire affaibli. 

En hiver, la bronchiolite figure parmi les causes les plus fréquentes d’hospitalisation d’enfants âgés de moins d’un an.

Un médecin peut diagnostiquer une bronchiolite sur la base de ses symptômes typiques. Selon le degré de gravité de la maladie, les symptômes sont plus ou moins prononcés :

• Fréquence respiratoire 
  Plus la fréquence respiratoire est élevée, plus la bronchiolite est sévère.
• Saturation du sang en oxygène 
  La saturation en oxygène chez un sujet en bonne santé se situe entre 92 et 100%. Si elle tombe en dessous de 88%, cela évoque une bronchiolite sévère.
• Tirage intercostal 
  Les petites voies respiratoires des enfants concernés sont rétrécies par l’inflammation et obturées par des sécrétions. Il se produit alors une hyperinflation des poumons, car l’air ne peut plus en sortir normalement. L’important travail respiratoire qui en résulte provoque un tirage, surtout en dessous des côtes et entre celles-ci.
• Alimentation 
  En cas de bronchiolite modérée à sévère, les petits enfants refusent souvent de s’alimenter. 

Un dépistage du VRS par des techniques de laboratoire n’est requis que chez les petits enfants hospitalisés. Les sujets infectés doivent alors être isolés afin de prévenir une propagation du virus dans l’hôpital.

Les enfants qui présentent de graves symptômes d’une bronchiolite doivent être adressés à un hôpital, où la saturation du sang en oxygène sera surveillée. Au besoin, ils bénéficieront d’un apport en oxygène et en liquide. 

Si une hospitalisation n’est pas nécessaire et que, de ce fait, un traitement ambulatoire est possible, les parents doivent veiller à respecter certains principes :

• Éviter toute activité susceptible d’exciter l’enfant, car cela aggrave les difficultés respiratoires
• Le faire boire abondamment et lui donner plusieurs petits repas répartis sur la journée 
• Lui rincer régulièrement le nez avec une solution saline (NaCl 0,9%)
• Le protéger de la fumée de cigarettes et d’autres agents irritants contenus dans l’air (poussière, p. ex.)

À ce jour, il n’existe pas de vaccin contre le VRS. Dans certaines circonstances, les nourrissons extrêmement prématurés et les petits enfants souffrant d’anomalies cardiaques sont traités de façon préventive avec des anticorps spécifiques

La fumée de cigarette pouvant renforcer l’intensité de la bronchiolite, les parents doivent renoncer à fumer à la maison.